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que j’ouvris les yeux en tressaillant, et je vis bien que je m’étais trompé. Et, tout en prononçant ce nom, ma voix était tellement brisée que ces femmes ne pouvaient me comprendre. Et quoique je me sentisse tout honteux, un avertissement de l’Amour me fit me retourner vers elles. Et alors elles se mirent à dire : « On dirait qu’il est mort. » Puis elles ajoutèrent entre elles : « Il faut le ranimer. » Et elles me dirent beaucoup de choses pour me remonter. Elles me demandaient de quoi j’avais eu peur. Et moi, ayant retrouvé un peu de force, et reconnaissant l’erreur de mon imagination, je leur répondis : « Je vais vous dire ce que j’ai eu. » Alors je commençai par le commencement, et je finis en leur disant ce que j’avais vu, mais sans prononcer le nom de ma bien-aimée. Et plus tard, guéri de ma maladie, je résolus de raconter ce qui m’était arrivé, parce qu’il m’a semblé que ce serait une chose intéressante.

Une femme jeune et compatissante[1],
Ornée de toutes les grâces humaines,
Se trouvait là où j’appelais à chaque instant la mort.
Voyant mes yeux pleins d’angoisse

  1. Donna pietosa e di novella etate