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mières années de son exil et l’agitation politique à laquelle il s’associe… Voilà, si l’on considère la vie qu’il pouvait mener, bien des sujets de stupéfaction, on pourrait dire d’une sorte de vertige.

N’ayant pas qualité pour intervenir dans les débats dont ces sujets ont été, dont ils sont encore tous les jours, l’occasion, j’ai dû m’en tenir à la tradition, plus ou moins légendaire, que j’ai pu demander aux sources les plus autorisées, et à la représentation, aussi fidèle qu’il m’a été possible, du texte, sinon officiel, du moins accepté de la Vita nuova.


Les Commentaires dont j’ai accompagné la traduction du texte concernent les interprétations de la partie symbolique et philosophique du poème, et ont en même temps pour objet de ramener à l’esprit du lecteur la propre personnalité du Poète et le tableau de son époque et de son milieu, et les images qui ont dû frapper ses yeux.

J’ai demandé à quelques-uns des historiens de l’œuvre de l’Alighieri, à Carducci, à del Lungo, aux récentes et compendieuses publications de Leynardi et de Scherillo[1], à de nombreux articles du Giornale Dantesco, etc., des renseignemens sur les faits contemporains du poème ; j’ai interrogé leurs

  1. Professeur Luigi Leynardi, la Psicologia dell’ arte nella Divina Commedia, Torino, 1894. — Michele Scherillo, alcuni capitoli della biografia di Dante, Torino, 1896.