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nous, en dehors d’un cercle bien restreint de lecteurs et d’admirateurs.

La Vita nuova est une œuvre pleine de charme, et suggestive au plus haut point. C’est une œuvre humaine, dont l’intérêt ne se limite pas aux personnages qu’elle met en scène et à l’époque où ils se meuvent.

Restent le coloris du style et l’harmonie des vers, dont le traducteur a cherché à s’inspirer, mais qu’il ne lui était pas possible de s’approprier. Voici cependant ce que dit Dante lui-même à ce propos : « Les écrits poétiques ne sauraient se prêter à la transportation dans une autre langue. Néanmoins, s’il est impossible au traducteur de donner un équivalent littéral au langage allégorique et aux expressions mystérieuses de ses vers, et d’en reproduire les beautés, on peut au moins en pénétrer le sens littéral et suivre le poète dans la succession de ses sentiments et de ses pensées[1]. »


max durand-fardel.


1897.
  1. Dante, Il Convito, tratt. II.