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époque. Ce n’était là quelquefois que de simples démonstrations. Était-ce le cours de l’Arno que suivait le corps dont Dante faisait partie ? Quoi qu’il en soit, son éloignement de Florence ne paraît pas avoir été de longue durée[1].


CHAPITRE XI


Il est intéressant de rapprocher du onzième chapitre de la Vita nuova cette pensée de Vauvenargues, c’est-à-dire d’un contemporain de Voltaire et de Diderot :

« Quand un jeune homme ingénu aime pour la première fois, tous ceux qui le connaissent se ressentent de son bonheur. Il tend la main à ceux qui ont voulu lui nuire, il donne, il pardonne, il réconcilie : son amour devient pour lui toutes les vertus. »

N’est-ce pas une même inspiration qui a dicté

  1. Dans le XXIIe chant de l’Enfer de la Comédie, Dante fait allusion à une campagne qu’il aurait faite sur le territoire des Arétins : « J’ai vu des coureurs parcourir vos terres, Ô Arétins… »