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près, et suivant une vérité incontestable, ce nombre 9 fut elle-même, je veux dire par similitude ; et voici comment je l’entends.

Le nombre 3 est la racine de celui de 9, puisque sans l’aide d’aucun autre nombre, en se multipliant par lui-même, il fait 9, car il est clair que trois fois trois font 9.

Donc 3 est par lui-même le facteur de 9, et si le facteur des miracles est par lui-même 3, c’est-à-dire le Père, le Fils et le Saint-Esprit, lesquels sont trois et un, cette femme fut accompagnée du nombre 9, ce qui fait entendre qu’elle fut elle-même un 9, c’est-à-dire un miracle dont on ne trouve la racine que dans l’admirable Trinité.

On pourra encore en trouver une raison plus subtile ; mais voilà ce que j’y vois et ce qu’il me plaît le plus d’y voir[1].


CHAPITRE XXXI


Après que cette noble créature eut été séparée du monde, toute cette ville demeura comme

  1. Commentaire du ch. XXX.