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une interprétation exacte ; nous n’avons pas craint quelle le fût trop ; nous n’avons cherché à rien depayser, cl notre but a élé surtout de tâcher de faire de ^italien en français, ne modifiant que ce qui était strictement nécessaire pour rendre supportabfe une traduction littérale… Dieu veuille que, pour mener le contraste jusqu’au bout, nous ne soyons pus contraint de faire comme notre sévère traducteur, de jeter notre traduction au feu ! — Ce ne serait pas, toutefois, l’intention qui pourrait nous mériter . cette brûlure ; niais en fait de traduction nous ne pensons point, hélas ! que l’intention puisse compter pour le fait.

C’est donc un mot à mot que nous publions, mot à mot plus difficile à faire que certaines tournures arrangées, dans lesquelles le traducteur n’a qu’à laisser tomber une banale élégance, et qui ne sont, à proprement dire, que l’original en détrempe. — Le mot à mot nous a semblé indispensable, nous l’avons dit, parce que Dante est un poëte assez puissant pour se passer de l’arrangement d’un traducteur, assez sanctionné pour qu’on ne louche qu’avec respect aux choses qu’il a laissées. Quel moyen aurions-nous eu,