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SONNET XIV.

Nonvelles provocations que lui fait Amonr.

Tournez les yeux pour voir qui m’entraine, — parce que je ne peux plus vivre avec vous, — et honorez-le, car il est Celui qui martyrise autrui pour les nobles dames.

Sa puissance, qui fait mourir sans courroux, priezla qu’elle me laisse arriver plus (loin) :… et je vous dis qu’elle a coutume de durer aussi longtemps que l’homme soupire.

Cruelle, elle (sa puissance) s’est emparée de mon esprit, et me peint une Dame si noble, que toute mon ardeur se met à galoper,

Et me fait entendre une voix subtile, qui dit : « Ne veux-tu donc pour rien prendre une dame si belle à mes yeux ? »