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Béatrix me dit encore : « Ouvre les yeux, considère ce que je suis
maintenant… (P. 358.)

CHANT VINGT-TROISIÈME


D e même que l’oiseau placé entre les feuilles chéries où il a construit son nid, gémissant de ce que la nuit obscurcit la nature, bientôt s’avançant dans la partie la plus découverte du feuillage, et fixant ardemment ses yeux sur l’aube naissante, attend le soleil avec inquiétude, plein du désir de revoir ses petits, et de remplir le soin pénible, mais si doux pour lui, d’aller leur chercher de la pâture ; ainsi Béatrix paraissait attentive, et s’était tournée vers cette partie du ciel où le soleil semble avoir un cours moins rapide.