Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Béatrix me dit ces paroles, par lesquelles je commence ce chant… (P. 286.)

CHANT CINQUIÈME


S i les éclairs qui s’échappent de mes regards t’éblouissent plus dans le ciel, au milieu du saint amour de Dieu, qu’ils ne t’éblouissaient sur la terre ; si j’abaisse la puissance de tes yeux, ne t’étonne pas ; cet effet provient de ce que ma vue est plus parfaite : elle apprend bien, et ne meut plus le pied que dans ce qu’elle a bien appris.

« Je remarque cependant que l’éternelle lumière dont la seule vue embrase d’amour, brille maintenant dans ton intelligence. Si quelque chose l’égare, ce n’est qu’un vestige mal connu de cette même lumière. Tu