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… Alors elle me traîna dans le fleuve où je fus plongé jusqu’à la bouche… (P. 256.)

CHANT TRENTE ET UNIÈME


Ô toi qui es au delà du fleuve, me dit Béatrix sans s’arrêter, en m’adressant par la pointe ses paroles dont le taillant m’avait paru si âcre, réponds, réponds, ai-je dit la vérité ? Il faut que ton aveu confirme de telles accusations. »

J’étais si confondu, que ma voix s’agita pour répondre et fut étouffée avant d’articuler un son. Béatrix attendit quelque temps, ensuite elle ajouta : « Que penses-tu ? Réponds-moi, tes tristes souvenirs n’ont pas encore été lavés par les eaux saintes. »