Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/294

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mon guide me précéda pour entrer dans le feu… (P. 239.)

CHANT VINGT-SEPTIÈME


L e soleil lançait ses premiers rayons là où son créateur répandit le sang qui nous racheta de nos fautes, à l’heure où l’Èbre roule ses eaux sous la Balance, et où le Gange vomit ses flots enflammés par le midi ; et pour nous le jour finissait, quand l’ange de Dieu nous apparut plein de joie ; il était hors de la flamme, et chantait d’une voix plus éclatante que celle des mortels : « Heureux ceux qui ont un cœur pur ! »

Ensuite il dit, quand nous fûmes près de lui : « Âmes saintes, on ne passe pas outre, si auparavant le feu ne vous mord ; entrez dans