Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/93

Cette page a été validée par deux contributeurs.
81
CHANT DOUZIÈME.


CHANT DOUZIÈME


1. Côte à côte, ainsi que vont les bœufs attelés au joug, je m’en allais avec cette âme chargée, tant que le souffrit mon doux Maître.

2. Mais quand il dit : — Laisse-le et avance, car il est bon qu’ici avec la voile et avec les rames, chacun pousse sa barque ;

3. Je redressai mon corps comme il faut pour aller, bien que mes pensers demeurassent abaissés et tronqués [1].

4. Je marchais, et de mon Maître allègrement je suivais les pas, et combien nous étions agiles tous deux déjà nous montrions,

5. Lorsqu’il me dit : — Tourne les yeux en bas ; il te sera bon, pour alléger la route, de voir ce sur quoi posent tes pieds.

6. Comme, afin que d’eux on ait mémoire, sur les dalles des tombes est représenté ce que furent ceux qu’elles renferment ;