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LE PURGATOIRE.


CHANT DIXIÈME


1. Lorsque nous eûmes passé le seuil de la porte, dont le mauvais amour ferme aux âmes l’accès, parce que droite il fait paraître la voie tortueuse,

2. Au son je m’aperçus qu’elle se refermait : et si j’avais eu les yeux tournés vers elle, quelle eût été de cette faute la suffisante excuse ?

3. Nous montâmes par un rocher fendu, qui se mouvait de l’un et de l’autre côté, comme la mer qui fuit et revient.

4. — Ici, commença le Guide, il faut user de quelque art, en te rapprochant, ores d’ici, ores de là, du côté qui s’éloigne.

5. Ceci rendit nos pas si rares, que la lune en décours rejoignit le lit où elle se couche,

6. Avant que nous fussions hors de ce chas ; mais quand nous fûmes libres et au large, là où le mont se resserre [1],