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CHANT SEPTIÈME.

32. « Fut l’empereur Rodolphe [7], lequel pouvait guérir les plaies qui ont tué l’Italie, tellement que tard par d’autres sera-t-elle ranimée.

33. « Celui qui du regard le conforte, régit la terre [8] d’où sortent les eaux que la Moldau jette dans l’Elbe, et l’Elbe les porte à la mer.

34. « Ottocar fut son nom, et dans les langes il valut mieux de beaucoup que, barbu, son fils Venceslas [9], qui s’engraisse dans la luxure et l’oisiveté.

35. « Et ce nez court [10], en conseil étroit avec celui d’aspect si doux [11], mourut en fuyant et déflorant le lis.

36. « Regarde comme il se frappe la poitrine, et vois l’autre qui, en soupirant, a fait de sa main une couche à sa joue.

37. « Père et beau père ils sont du mal de la France [12] ; ils connaissent leur vie corrompue et souillée, et de là vient la douleur qui les poind.

38. « Celui qui parait si robuste de membres [13], et qui en chantant [14] s’accorde avec l’autre au nez mâle [15], fut ceint de toute valeur.

39. « Et si roi après lui fût demeuré l’adolescent assis derrière lui  [16]; la valeur se serait transmise de vase en vase :