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LE PARADIS.

33. À la divine cantilène répondit de toutes parts la bienheureuse Cour, tellement que tout visage en devint plus serein.

34. — O saint Père, qui pour moi condescends à être ici-bas [27], quittant le lieu où ton partage est de siéger éternellement,

35. Quel est cet ange qui avec tant de joie regarde les yeux de notre Reine, si plein d’amour qu’il paraît de feu ?

36. Ainsi j’eus recours encore à l’enseignement de celui qui s’embellissait de Marie, comme du Soleil l’étoile du matin.

37. Et lui à moi : « Confiance et grâce, tout ce qu’il en peut être en un ange et une âme est en lui, et nous voulons qu’il en soit ainsi [28],

38. « Parce qu’il est celui qui en bas porta la palme à Marie, quand le Fils de Dieu voulut se charger de notre fardeau [29].

39. « Mais que tes yeux suivent mes paroles, et remarque les grands patriciens de cet empire très-juste et pieux.

40. « Ces deux qui là-haut siègent, les plus heureux parce qu’ils sont les plus près de l’auguste Reine, sont de cette rose comme deux racines.