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LE PARADIS.

7. Le vol d’une si grande multitude interposée entre la fleur et ce qui est au-dessus, ne voilait ni la vue, ni la splendeur,

8. Car la lumière divine pénètre dans l’univers autant qu’il en est digne [4], tellement que rien ne lui fait obstacle.

9. Plein de sécurité et de joie, ce royaume, qu’habitent un peuple ancien et un peuple nouveau [5], tenait sa vue et son amour tout entiers fixés sur un Point.

10. O trine lumière, qui à leurs yeux scintillant en une seule étoile [6], les abreuve de tant de paix, regarde ici-bas notre tempête !

11. Si les Barbares, venant des régions que couvre chaque jour Elice tournant avec le fils dont elle est éprise [7],

12. En voyant Rome et ses hautes structures demeuraient stupéfaits, alors que Latran [8] s’élevait au-dessus des choses mortelles ;

13. Moi, qui de l’humain au divin, du temps à l’éternité étais venu, et de Florence à un peuple juste et sain,

14. De quelle stupeur dus-je être rempli ! Certes, entre elle et la joie [9], m’était doux le non-ouïr et le demeurer muet.

15. Et comme un pèlerin qui se repose dans le temple où l’a conduit un vœu, regardant, espère en décrire un jour la structure,