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LE PARADIS.


CHANT VINGT-SEPTIÈME


1. « Au Père, au Fils, à l’Esprit Saint, gloire ! » commença tout le Paradis ; tellement que je m’enivrais de ce doux chant.

2. Ce que je voyais me semblait un ris de l’univers, parce que l’ivresse entrait en moi par l’ouïe et par la vue.

3. O joie ! ô ineffable allégresse ! ô vie entière d’amour et de paix ! ô sans désir richesse assurée !

4. Devant mes yeux se tenaient les quatre flambeaux allumés [1], et celui qui le premier était venu [2] commença à se faire plus brillant ;

5. Et en sa semblance il devint tel que deviendrait Jupiter, si lui et Mars étaient des oiseaux, et qu’ils échangeassent leurs pennes [3].

6. La Providence, qui à chacun assigne là son office et le règle, avait de toute part imposé silence au bienheureux chœur,