Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/473

Cette page a été validée par deux contributeurs.
463
CHANT VINGT-CINQUIÈME.

41. Tel devins-je, regardant ce dernier feu, jusqu’à ce qu’il fut dit : « Pourquoi t’éblouis-tu pour voir une chose qui point n’a lieu ici [37] ?

42. « En terre, terre est mon corps, et avec les autres corps il y sera, tant que notre nombre n’égalera pas celui marqué par l’éternel décret.

43. « Avec les deux vêtements sont dans notre cloître les deux seules lumières qui ont monté [38] : et tu rapporteras ceci dans votre monde. »

44. À cette voix le mouvement de ces flammes, uni au doux mélange du son qu’émettaient les trois souffles, cessa,

45. Comme, pour éviter ou la fatigue ou un danger, les rames, qui auparavant frappaient l’eau, s’arrêtent toutes au son d’un sifflet.

46. Ah ! combien fus-je ému en mon esprit, quand je me tournai pour voir Béatrice, de ne pouvoir la voir, bien que je fusse

Près d’elle, et dans le monde heureux !