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LE PARADIS.

41. « De sorte que j’approuve ce que tu as produit au dehors ; mais il convient maintenant d’exprimer ce que tu crois, et ce qui détermina ta croyance. »

42. — O Père saint ! ô esprit, qui vois ce que tu crus si fermement, qu’au sépulcre tu vainquis de plus jeunes pieds [32]

43. Commençai-je, tu veux que je manifeste ici la forme de ma vive croyance, et tu en as aussi demandé la raison.

44. Je réponds : Je crois en Dieu unique et éternel, qui, non mû, meut tout le ciel par l’amour et le désir :

45. Et d’une telle foi je n’ai pas seulement des preuves physiques et métaphysiques, mais me la donne encore la vérité qui d’ici plut

46. Par Moïse, par les prophètes et par les Psaumes, par l’Évangile, et par vous qui écrivîtes après que l’ardent Esprit vous eut faits saints.

47. Et je crois en trois Personnes éternelles, et je les crois une essence si une et si trine, qu’à la fois elle admet sunt et est [33].

48. De la profonde nature divine que maintenant je touche, plusieurs fois empreint mon esprit l’évangélique doctrine [34].

49. Ceci [35] est le principe, ceci est l’étincelle qui ensuite se dilate en une vive flamme, et, comme une étoile dans le ciel, en moi scintille.