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CHANT VINGT-UNIÈME.


CHANT VINGT-UNIÈME


1. Déjà mes yeux s’étaient de nouveau fixés sur le visage de ma Dame, et l’esprit avec eux, et en cet unique objet il était absorbé ;

2. Et elle point ne rayonnait : « Mais si je rayonnais, me dit-elle, tu deviendrais tel que Sémélé lorsqu’elle devint cendre [1] ;

3. « Car ma beauté qui, sur les degrés de l’éternel palais, brille, comme tu l’as vu, d’autant plus que plus l’on monte,

4. « Tant resplendit, que si elle ne se tempérait, à son éclat ta puissance mortelle serait comme une feuille que brise la foudre.

5. « Nous sommes élevés à la septième splendeur [2] qui, sous l’ardente poitrine du Lion, darde maintenant des rayons mélangés de sa vertu.

6. « Derrière tes yeux dirige ton esprit, et fais de ceux-là des miroirs où se peigne la figure qui, dans ce miroir [3], t’apparaîtra. »