CHANT TREIZIÈME
1. Qui désire bien entendre ce qu’alors je vis, qu’il imagine, et, pendant que je parle, retienne l’image comme une roche ferme,
2. Que les quinze étoiles [1] qui, en des plages diverses, animent le ciel d’une si vive clarté qu’elle pénètre l’air le plus dense ;
5. Qu’il imagine que ce char [2], auquel et de nuit et de jour suffit le champ de notre ciel, qu’il ne quitte jamais, où que se dirige le timon ;
4. Qu’il imagine que la bouche [3] de cette corne, qui commence à la pointe de l’axe sur lequel se meut la première roue,
5. Ont fait de soi deux signes dans le ciel [4], semblables à celui que fit la fille de Minos, lorsqu’elle sentit le gel de la mort ;
6. Et que l’un dans l’autre ils rayonnent ; et que tous deux tournent de manière que l’un précède et que l’autre suit :