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CHANT DOUZIÈME.


CHANT DOUZIÈME


1. Au moment où la flamme bénie prononçait sa dernière parole, la sainte roue commença de tourner,

2. Et elle n’avait pas achevé son circuit, qu’une autre l’enferma en un cercle, et mouvement à mouvement, chant à chant joignit ;

3. Chant qui, dans ces douces trompettes, vainc nos muses, nos sirènes, autant que la première splendeur, celle qui en est le reflux [1].

4. Comme dans une humide nuée, lorsque Junon commande à sa servante [2], on voit deux arcs parallèles et pareils de couleur,

5. L’extérieur naissant de l’intérieur, à la manière du parler de cette amante [3] que l’amour consuma comme le Soleil vaporise,

6. Et qui aux hommes annoncent ici, selon le pacte que Dieu fit avec Noé, que désormais le monde ne sera plus submergé.