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CHANT DIXIÈME.

40, « Dans l’autre petite lumière resplendit ce défenseur des temps chrétiens [24], dont le livre inspira Augustin [25].

41. « Ores, si le regard de ton esprit, de lumière en lumière, nage derrière mes louanges, te reste encore la soif de la huitième [26].

42. « Par la vision de tout bien [27], dedans jouit l’âme sainte qui manifeste le monde fallacieux à qui bien l’écoute [28].

43. « Le corps dont elle fut chassée gît en bas dans le Cieldauro [29], et elle du martyre et de l’exil vint à cette paix.

44. « Vois plus loin flamboyer l’ardente haleine d’Isidore [30], de Bède et de Richard [31], qui fut, dans ses contemplations, plus qu’un homme.

45. « Celui-ci, de qui ton regard revient à moi, est la lumière d’un esprit auquel la mort parut tardive :

46. « C’est l’éternelle lumière de Sigier [32] qui, enseignant dans la rue au Fouarre, syllogisa des vérités odieuses. »

47. Ensuite, comme l’horloge, qui nous appelle à l’heure où l’épouse de Dieu se lève pour chanter les louanges matinales de l’époux qu’elle aime,

48. Tire et pousse l’une et l’autre partie [33], sonnant tin tin d’un ton si doux, que l’esprit bien disposé se dilate d’amour ;