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LE PARADIS.


CHANT NEUVIÈME


1. Après que ton Charles, belle Clémence [1], eut éclairci mes doutes, il me raconta les fourberies dont on userait contre ses descendants.

2. Mais il dit : « Tais-toi, et laisse couler les ans : » de sorte que rien ne puis dire, sinon que de justes pleurs suivront les torts à vous faits.

3. Déjà l’âme de cette lumière sainte s’était tournée vers le Soleil [2] qui la remplit, comme le bien qui suffit à tout remplir de soi.

4. Hélas ! âmes trompées, folles et impies, qui de ce bien détournez le cœur, dirigeant vos regards sur les choses vaines !

5. Voilà qu’une autre de ces splendeurs s’approcha de moi, montrant, par l’éclat qui jaillissait d’elle, son envie de me complaire.

6. Les yeux de Béatrice, fixés sur moi comme auparavant, me rendirent certain de son cher assentiment à ce que je souhaitais.