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LE PARADIS.

7. « De tous les dons que Dieu, en créant, fit dans sa largesse, le plus conforme à sa bonté, et celui qu’il prise le plus,

8. « Fut la volonté libre, dont les créatures intelligentes, toutes et seules, furent et sont douées.

9. « Si de là tu argumentes, tu comprendras la haute valeur du vœu, s’il est fait de manière que Dieu consente, lorsque tu consens ;

10. « Puisque, quand se conclut ce pacte entre Dieu et l’homme, de ce trésor dont je parle se fait une victime, et elle se fait par son propre acte [1].

11. « Donc, que peut-on rendre en compensation ? Si tu crois bien user de ce que tu as offert, tu veux du mal acquis faire un bon emploi [2].

12. « Tu es désormais certain du point principal. Mais par ce qu’en cette matière dispense la sainte Église, ce qui semble contraire au vrai que je t’ai montré,

13. « Il convient qu’encore un peu tu demeures à table, le dur aliment que tu as pris requérant encore quelque aide pour être digéré.

14. « Ouvre l’esprit à ce que je te découvre, et fixe-le dedans ; car ne fait pas la science avoir entendu sans retenir.

15. « Deux choses concourent à l’essence de ce sacrifice ; l’une, ce de quoi il est fait ; l’autre, la convention.