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CHANT TROISIÈME.
CHANT TROISIÈME
1. Quoique la fuite soudaine eût dispersé ceux-là dans la campagne, vers le mont où la raison [1] nous châtie,
2. Je m’attachai à mon fidèle compagnon. Et comment sans lui serais-je allé ? Qui m’eût aidé à gravir la montagne ?
3. Il me paraissait s’accuser lui-même. O conscience délicate et nette, combien d’une légère faute amère t’est la morsure !
4. Lorsque ses pieds eurent suspendu la hâte qui de tout acte bannit la dignité, mon esprit, resserré auparavant [2],
5. Élargit la vue au gré de ses désirs, et je dirigeai mes regards sur le sommet qui, au-dessus des eaux, le plus s’élève [3].
6. Le soleil dardait derrière moi des flammes rouges, qui devant le visage se rompaient, mon corps arrêtant ses rayons.