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CHANT TRENTE-TROISIÈME.


NOTES DU CHANT TRENTE-TROISIÈME


2-33-1. Les nations, ô Dieu, sont venues dans ton héritage et elles ont souillé ton saint temple. — Dante applique ces paroles du Ps. 78 à la translation du Saint-Siège, dont le temple était l’image ; et il les fait chanter alternativement par deux chœurs formés, l’un des trois Vertus théologales, l’autre des quatre Vertus cardinales.

2-33-2. Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; mais de nouveau encore un peu, de temps, et vous me verrez. — Paroles de Jésus-Christ à ses Apôtres, en leur annonçant qu’il allait les quitter, mais que bientôt après ils le reverraient.

2-33-3. Mathilde.

2-33-4. Stace.

2-33-5. Expression empruntée à l’Apocalypse, chap. 17 : — Bestia, quam vidisti, fuit, et non est.

2-33-6. Cette expression bizarre fait allusion à une croyance superstitieuse du temps. On était persuadé que, lorsqu’un homme en tuait un autre, si le meurtrier pouvait, neuf jours de suite, manger une soupe sur la tombe du mort, il était à l’abri de la vengeance des parents. C’est pourquoi, à Florence, lorsqu’un homme avait été tué, on gardait sa tombe pendant neuf jours, pour qu’on ne mangeât pas de soupe dessus.

2-33-7. Cet aigle est l’empereur Constantin, qui enrichit par sa donation le Siège Apostolique que figure le char. Ce char devient monstre par tous les vices qui y pullulent, et ensuite proie quand Philippe le Bel le traîne en France pour assouvir sa faim de pouvoir et d’argent.

2-33-8. Ce nombre en chiffres romains, s’écrit DXV, lettres qui, transposées, forment le mot DVX, chef. Quel était ce chef mystérieux ? Les uns disent l’empereur Henri VI, d’autres Can Grande della Scala, d’autres enfin, Uguccione della Faggiuola.

2-33-9. Les Naïades s’étant ingérées d’expliquer les oracles de Thémis, la déesse irritée envoya une bête sauvage qui dévora les troupeaux et dévasta les campagnes des Thébains.

2-33-10. Parmi les interprètes, les uns disent que l’ « arbre » figure l’obéissance aux préceptes divins, obéissance exigée de Dieu pour conduire les hommes à la fin déterminée par ses éternels décrets. D’autres voient dans ce même