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LE PURGATOIRE.

49. Et tel qu’annonçant l’aube, le doux vent de mai glisse, tout imprégné du parfum de l’herbe et des fleurs ;

50. Tel sentis-je sur mon front passer un souffle, et bien sentis-je s’agiter les plumes d’où s’exhale l’odeur d’ambroisie ;

51. Et dire j’entendis : « Heureux celui que tant éclaire la grâce, que l’attrait du goût point n’allume en son cœur un trop grand désir,

« Et qui contient toujours sa faim en de justes bornes. »