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L’ENFER.


CHANT TROISIÈME


1. Par moi l’on va dans la cité des pleurs ; par moi l’on va dans l’éternelle douleur ; par moi l’on va chez la race perdue.

2. La Justice mut mon souverain Auteur : me firent la divine Puissance, la suprême Sagesse et le premier Amour.

3. Avant moi ne furent nulles choses créées, mais éternelles et éternellement je dure : laissez toute espérance, vous qui entrez !

4. Ces paroles vis-je écrites en noir au-dessus d’une porte ; ce pourquoi je dis : — Maître, douloureux m’en est le sens.

5. Et lui à moi, comme personne accorte : « Ici l’on doit laisser toute crainte ; toute faiblesse doit être morte ici.

6. « Nous sommes venus au lieu où je t’ai dit que tu verrais les malheureux qui ont perdu le bien de l’intelligence. »