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INTRODUCTION.

« qu’en la gardant faire pis ; et aussi insensé tu trouveras le grand chef des Grecs,

« D’où Iphigénie pleura son beau visage, et sur soi fit pleurer et les fous et les sages, qui ouïrent parler d’un pareil culte.

« Soyez, chrétiens, plus pesants à vous mouvoir ; ne soyez point comme une plume à tout vent, et ne croyez pas que toute eau vous lave.

« Vous avez le Vieux et le Nouveau Testament, et le Pasteur de l’Église pour vous guider. Cela suffit à votre salut. »

Le Poète et sa sainte Amie pénètrent ensuite dans la planète Mercure, séjour de ceux qui, sur la terre, n’ont eu en vue que la renommée et l’honneur. Dante y écoute, de la bouche de Justinien, un rapide sommaire des hauts faits d’armes qui firent rayonner le nom des Césars, et ne néglige pas cette occasion de se montrer bon Gibelin en payant un large tribut d’éloges à l’Empereur, duquel dépendait, selon lui, la régénération italienne. Béatrix explique la Rédemption du monde par la mort du Sauveur. Ils montent ensuite au troisième ciel, la planète Vénus. Dans ces transitions d’un cercle à l’autre, le sourire et la physionomie de Béatrix deviennent de plus en plus radieux ; changement graduel qui s’explique en ce sens qu’une gloire et une force toujours accrue sont le partage de l’intellect humain adonné à l’étude des choses divines.