« Désireux de reconnaître, au dedans et autour, la divine forêt épaisse et verdoyante qui aux yeux tempérait le jour nouveau,
« Sans plus attendre je laissai le sentier, et lentement, lentement je pris par la campagne qui allait s’élevant, et d’où s’exhalait une suave senteur.
« Un léger souffle, toujours le même, me frappait le front, pas plus qu’un doux vent,
« Par lequel les rameaux agités se courbaient tous du côté où le saint mont projette sa première ombre.
« Tant néanmoins ne s’inclinaient-ils, que les petits oiseaux cessassent d’exercer tous leurs arts sur les cimes ;
« Mais avec des chants de joie, ils recueillaient les premiers souffles entre les feuilles, qui tenaient le bourdon dans leurs concerts,
« Tel que celui qui se forme, de rameau en rameau, dans la forêt de pins, sur le rivage de Chiassi, quand le scirocco se déchaîne au dehors[1]. »
Près d’un ruisseau dont les petites ondes ployaient l’herbe croissante sur ses bords, il rencontre
« Une dame, qui seulette allait chantant, et cueillant, çà et là, des fleurs dont était diapré son chemin[2]. »