à l’entour les nations voisines. Tu sais ce qu’il fit, porté par les glorieux romains contre Brennus, contre Pyrrhus, contre les autres princes et les peuples ligués : d’où Torquatus [1] et Quintius, qui de sa chevelure négligée tira son surnom [2], et les Décius et les Eabius acquirent la renommée qu’avec joie je contemple. « Il abattit l’orgueil des Arabes [3], qui, à la suite d’Annibal, passèrent les rocs alpestres d’où tu descends ô Po. Sous lui, tout jeunes, triomphèrent Scipion et Pompée, et, à cette colline au-dessus de laquelle tu naquis, il parut amer [4]. Puis, près du temps où le ciel voulut que le monde jouit d’une sérénité pareille à la sienne [5] César, par la volonté de Rome le prit [6] ; et ce qu’il fit du Var au Rhin, le virent l’Isère et l’Éra, et le virent la Seine et toutes les vallées par lesquelles le Rhône se remplit. Ce qu’il fit après qu’il fut sorti de Ravenne et qu’il eut passé le Rubicon, fut d’un tel vol que ne le suivrait ni langue ni plume. Vers l’Espagne il [7] guida l’armée, puis vers Durazzo, et à Pharsale il frappa un tel coup, que le chaud Nil en ressentit la douleur. Il revit Antandros [8] et le Simoïs, et le lieu où gît Hector ; puis, pour la perte de Ptolomée il reprit son vol. De là, comme la foudre, il vint contre Juba [9], puis retourna dans votre occident [10], où il entendait la trompette Pompéienne. Ce qu’il fit avec celui qui après le porta [11], Brutus et Cassius [12] l’aboient dans l’enfer, et Modène et
- ↑ Titus Manlius Torquatus.
- ↑ Cincinnatus.
- ↑ Les Carthaginois.
- ↑ Fiésole, située sur une colline au dessus de Florence. Pompée fut un de ses destructeurs.
- ↑ Jouit d’une paix pareille à celle du Ciel.
- ↑ Prit le signe impérial, l’Aigle.
- ↑ L’Aigle.
- ↑ Ville de Phrygie.
- ↑ Roi de Mauritanie.
- ↑ En Espagne, où Labiénus et les deux fils de Pompée avaient repris les armes.
- ↑ Octave Auguste.
- ↑ Ils furent vaincus par Auguste à Philippes en Macédoine.
