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NOTES SUR LE VINGT-SIXIÈME CHANT


[1] Il vient de nommer les cinq Florentins au chant précédent, Cianfa, Angel, Bose, Sciancato et Cavalcante.

[2] On a cru longtemps que les rêves du matin étaient les avant-coureurs de ce qui doit arriver. Le poëte emploie cette tournure pour annoncer à Florence les maux dont elle fut affligée en ce temps-là, outre les calamités des guerres civiles. J’ai lu dans les histoires du temps qu’on représenta à Florence une pièce intitulée l’Enfer, où on jouait les damnés et les diables ; pièce dans le genre des Mystères qui se jouèrent depuis en France ; car en tout nous avons toujours été moins avancés que l’Italie. Le grand concours de peuple que ce spectacle avait attiré sur un des ponts le fit écrouler, et il se noya une infinité de personnes. Il y eut aussi dans ce même temps un incendie qui consuma près de quinze cents maisons à Florence, etc.

[3] Dante emploie, sous différentes formes, le supplice du feu, et par les petits exordes qui précèdent ses descriptions, on voit qu’il était plus frappé de ce tourment que des autres ; tandis qu’au gré de certaines imaginations, les serpents sont bien plus terribles.

[4] Cette comparaison est plus frappante en Italie, où on voit souvent la campagne tout enflammée de vers luisants.

[5] Ceci est tiré de la Thébaïde : les deux frères ennemis, s’étant tués l’un l’autre, furent mis sur le