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la dernière ceux qui tombent du haut mal et qu’on appelait autrefois des possédés.

On ne peut que regretter ici l’ultime fascie, très-belle expression si elle était appliquée à l’homme, et ridicule en parlant d’un oiseau. Quoi qu’il en soit, les jeunes poëtes, pour qui cet ouvrage doit être une mine d’expressions et d’images, pourront, d’après l’ultime fascie, appeler le dernier drap mortuaire les derniers langes de l’homme.

[7] Ce Vannifucci, ou Jean Fucci, était un bâtard de la famille de Lazarri, de Pistoie, homme d’un caractère violent. Il vola les vases et les ornements d’une église et fut cause que plusieurs innocents furent pendus.

[8] Il aurait donc dû être puni avec les violents. (Voyez chant XII.)

[9] Ici, les serpents et les reptiles monstrueux vont servir au supplice des voleurs qui ont usé de fourberie. Chez les Romains, tout crime commis par dol et subreption s’appelait stellionat, du nom d’un petit lézard extrêmement fin. Ce crime est encore chez nous celui des fausses hypothèques, etc.

[10] Dante se fait prédire ici la ruine des Blancs et son propre exil. Le marquis Malespine, de la vallée de Magra, conduisait la petite armée des Noirs et mit en déroute celle des Blancs, près de la plaine du Pizenum.