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NOTES SUR LE TRENTE ET UNIÈME CHANT


[1] On dit que Télèphe, au siége de Troie, éprouva cette propriété de la lance d’Achille : blessé d’abord par ce héros, il fallut qu’il se fît donner un second coup dans le même endroit pour être guéri. Opusque meae bis sensit Telephus hastae. (OVIDE.)

[2] Les romanciers du dixième siècle disent que Roland, accablé par le nombre au combat de Roncevaux, donna du cor d’une manière si terrible, qu’on l’entendit à huit lieues de distance.

[3] Montereggione était un fort château près de Sienne, flanqué de grandes tours.

[4] Cette boule avait trente-six pieds de circonférence : on peut juger par là des proportions que le poëte va donner au géant qu’il découvre. Il ajoute que trois Flamands de la plus grande taille, en prenant ce géant de la ceinture en haut seulement, n’auraient pu atteindre aux boucles de ses cheveux.

[5] C’est Nembroth, ou Nemrod, qui prononce dans le texte un vers inintelligible, composé de mots qui ont la tournure hébraïque, et ne sont réellement d’aucune langue. Je l’ai omis, parce qu’il donnait un air puéril à ce morceau, par une trop grande exactitude à vouloir tout peindre. Il se peut que le géant ait dit des mots baroques, mais le poëte ne doit pas les avoir retenus. C’est surtout avec Dante que l’extrême fidélité serait une infidélité extrême : Summum jus, summa injuria.

[6] Éphialte, Briarée et tous les autres sont trop connus pour avoir besoin de notes.

[7] On est toujours étonné du peu de convenance qui règne dans la plupart des détails de ce poëme.