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nous rencontrer avec un des jeunes critiques de ce temps qui ont le mieux marqué leur place dans le journalisme sérieux.

S’il était besoin d’autres raisons encore, nous demanderions à Rivarol lui-même ce qu’il a prétendu faire ; il nous répondrait d’abord : « Il n’est point d’artifice dont je ne me sois avisé dans cette traduction, que je regarde comme une forte étude faite d’après un grand poëte. C’est ainsi que les jeunes peintres font leurs cartons d’après les maîtres. » (Notes du chant XX.)

Puis ailleurs (Notes du chant xxv) : « Il y a des esprits chagrins et dénués d’imagination, censeurs de tout, exempts de rien produire, qui sont fâchés qu’on ne se soit pas appesanti davantage sur le mot à mot, dans cette traduction ; ils se plaignent qu’on ait toujours cherché à réunir la précision et l’harmonie, et que, donnant sans cesse à Dante, on soit si souvent plus court que lui. Mais ne les a-t-on pas prévenus, au Discours préliminaire, que si le poëte fournit les dessins, il faut aussi lui fournir les couleurs ? Ne peuvent-ils pas recourir au texte, et s’ils ne l’entendent pas, que leur importe ? »

Et enfin : « C’est surtout avec Dante que