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NOTES SUR LE QUATRIÈME CHANT


[1] Le poëte se sert ici de cette tournure artificieuse pour faire dire à un païen que Jésus-Christ est descendu aux limbes.

[2] Il reste une antique où Homère est ainsi représenté l’épée à la main, comme prince de l’épopée et de la tragédie ; car l’Iliade n’est qu’une suite de sujets tragiques, comme l’Odyssée n’est que la peinture des mœurs, ou une vraie comédie.

[3] Ce nombre mystérieux est de la plus haute antiquité. Les Orientaux espèrent aussi d’entrer dans leur Élysée par sept portes. On voit, par la description de celui-ci, le peu d’art que le poëte met à composer un tableau : on se trouve tout à coup dans un paysage riant, éclairé d’un beau jour, sur de vastes prairies, entouré de fontaines et de collines, et tout cela dans les entrailles de la terre, à côté du premier cercle des Enfers ! Virgile gagne mieux l’imagination dans la peinture de son Élysée ; il en fait un monde à part, qui a son soleil, ses étoiles, ses fleuves et ses arbres. Suumque solem, sua sidera norunt.

[4] Électre, fille d’Atlas et mère de Dardanus, tige des Troyens. C’est ainsi qu’Énée le raconte à Évandre dans l’Énéide. Beaucoup de peuples ont prétendu descendre de cet Atlas.

[5] Aristote, qui régnait alors despotiquement dans l’école. Montaigne l’appelle monarque de la doctrine moderne.

[6] Ptolémée, l’astronome.

[7] Avicenne, fils d’un roi d’Espagne, dont il nous reste quelques livres de physique.