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NOTES SUR LE DEUXIÈME CHANT


[1] Ce héros est Romulus. Voilà sans doute un étrange raisonnement ! Énée fut comblé des faveurs du ciel, parce que de lui devait naître le fondateur de Rome, et que Rome devait un jour appartenir aux papes. Cet argument ressemble beaucoup à ceux que ces mêmes papes faisaient alors pour appuyer leurs prétentions ; et cette analogie ferait plus que justifier le poëte.

[2] Saint Paul a été ravi au troisième ciel.

[3] Dans les limbes.

[4] C’est Béatrix.

[5] Le poète semble désigner ici la charité, qui est une humanité d’un ordre plus relevé, et la première des vertus.

[6] Ces trois femmes, que Dante nous peint comme les médiatrices de l’homme envers Dieu, sont tellement voilées sous l’allégorie, qu’il est difficile de rien affirmer sur elles. On a cru que la première était la miséricorde, qui veut sauver l’homme égaré, et qui tempère par ses larmes les rigueurs de la justice divine. La seconde, que le poëte nomme Lucie, représente la grâce que la miséricorde nous envoie. La troisième est la vraie religion, sous le nom de Béatrix, qui se réveille de l’état de contemplation où elle était auprès de Rachel, et devient active pour sauver un malheureux.

On sait que Rachel et Lia sont l’emblème de la vie contemplative et de la vie active dans l’ancienne loi, comme dans la nouvelle Marie et Marthe, sœurs de Lazare… Michel-Ange, dont le génie avait beaucoup