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NOTES SUR LE DIX-SEPTIÈME CHANT


[1] Le poëte personnifie la fraude, et s’en sert pour se faire porter avec son guide au fond du huitième cercle, dont la descente serait impraticable sans ce moyen.

[2] Dante traite les Allemands de lurchi, goulus ou ivrognes. On trouve dans Lucilius : Edite, Lurcones, comedones vivite ventres. Les castors se tiennent moitié dans l’eau, moitié dehors, quand ils épient les poissons. Ils sont communs dans le Danube.

[3] On va voir dans le reste du troisième donjon les usuriers. Le poëte,

pour varier sa manière, ne les nomme pas, mais les désigne par leurs

armoiries.

[4] Armes de Gianfigliacci, maison de Florence.

[5] La famille des Ubriacchi, à Florence.

[6] Les Scrovigni, de Padoue.

[7] Vitalian, grand usurier de Padoue.

[8] Ce chevalier, qui avait trois boucs pour armes, était Jean Buyamont,

fameux usurier de Florence. La manière dont ce damné en parle est

ironique, et sa grimace le prouve.

[9] Gérion, roi des trois îles Baléares, avait trois têtes, selon la fable. Il est ici l’emblème de la fraude, à cause de son triple visage.

[10] Le monstre qui porte les deux poëtes forme, en descendant, une spirale, et le Phlégéton tombe à leurs côtés.