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NOTES SUR LE TREIZIÈME CHANT


[1] Rivière qui coule dans le Volateran.

[2] C’est Pierre des Vignes, né à Capoue. Il devint chancelier de Frédéric II. Les courtisans, jaloux de sa faveur, l’accusèrent de s’entendre avec le pape Innocent, ennemi de ce prince. Frédéric se laissa prévenir et fit crever les yeux à Pierre des Vignes, qui, ne pouvant survivre à la perte de sa vue et de son crédit, se tua. Ce chancelier fut accusé d’avoir écrit le livre des Trois Imposteurs, pour servir le ressentiment de son maître contre les papes.

[3] Le discours de ce misérable est bien digne d’un courtisan.

[4] Ces âmes suicides qui ont rétrogradé du règne animal au règne végétal, et qui viendront se présenter nues à la face des nations, en traînant leurs cadavres jugulés, pour venir ensuite les accrocher chacune à leur arbre : voilà des imaginations et un coloris bien extraordinaires.

[5] Ceux qui couraient dans la forêt ne s’étaient pas tués eux-mêmes ; c’étaient des dissipateurs peu soucieux de la vie, qui s’étaient précipités dans les dangers et y avaient péri.

[6] Ce Lano était un gentilhomme de Sienne, qui, après avoir dissipé sa fortune, fut envoyé au secours des Florentins contre ceux d’Arezzo. Il fut surpris en chemin par l’ennemi ; et quoiqu’il pût lui échapper, il aima mieux se faire tuer.

[7] Jacques de Saint-André, gentilhomme de Padoue, grand dissipateur. C’est lui qui vient de se glisser sous le buisson. Les chroniques du temps le