APPENDICE
259. Historique.
260. Légalité.
261. Discussion des arguments en sa faveur.
262. Conclusion.
259. — Bien que les pages précédentes n’aient uniquement trait qu’à la sépulture par inhumation proprement dite, il convient cependant de dire quelques mois rapides sur un sujet plein d’actualité : nous voulons parler de la crémation, qui compte aujourd’hui en Europe de nombreux partisans[1]. Ce fut sous le Directoire que la pensée de brûler les morts apparut pour la première fois. Un projet de loi dans ce sens fut soumis le 21 brumaire an V au Conseil des Cinq-Cents ; mais il n’aboutit pas. À vrai dire, sur cette question les préoccupations hygiéniques tenaient moins de place que le souci de reproduire les scènes de l’antiquité, ainsi qu’il est facile de s’en convaincre en lisant le curieux rapport présenté, deux ans plus tard, par le citoyen Cambry à l’Administration centrale du département de la Seine. Un projet d’arrêté fut adopté par celle-ci le 14 floréal an VII. A la date du 5 ventôse an VIII, le ministre de l’intérieur chargea l’Institut, au nom du gouvernement, d’ouvrir un concours sur le sujet
- ↑ Pietra-Santa et de Nansouty : La crémation, sa raison d’être, son historique, les appareils actuellement mis en usage pour la réaliser. Paris, 1881.
