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moderne, celui qui offrait le plus de probabilités, en même temps que l’unité qui en rattache toutes les parties et en forme un tout émanant du même principe.

NOTE (j). — Page 77.

La transposition de 1 demi-ton chromatique au-dessus ou au-dessous est des plus simples ; pour l’opérer on ne change pas de clé, on doit seulement supposer à la clé l’armure du ton dans lequel on transpose.

Ainsi, pour transposer en majeur un morceau écrit en ré majeur, il suffit de substituer aux 2 dièses, (armure de ré majeur) 5 bémols, (armure de majeur). — Pour transposer en ut mineur un morceau écrit en ut mineur, il suffit de substituer au 3 bémols (armure de ut mineur) 4 dièses (armure de ut mineur).

Dans cette transposition, il y a toujours une différence de 7 altérations entre l’armure du morceau écrit et l’armure du morceau transposé ; par conséquent, et d’accord avec la règle 1re (§ 175). si le ton dans lequel on transpose prenait plus de dièses ou moins de bémols, toutes les altérations accidentelles s’exécuteraient à un demi-ton chromatique au-dessus. De même, et d’accord avec la règle 2e (§ 176), si le ton dans lequel on transpose prenait plus de dièses ou moins de dièses, toutes les altérations accidentelles s’exécuteraient à un demi-ton au-dessous.

Cette transposition peut amener une difficulté nouvelle. Cette difficulté consisterait à être entraîné dans un ton contenant des doubles dièses ou des doubles bémols, et par conséquent d’une exécution difficile, surtout sur un instrument.

Ainsi, un morceau en si majeur, contenant une modulation persistante en mi majeur, donnerait par la transposition à 1 demi-ton chromatique au-dessous, le ton de si majeur modulant en mi majeur.

Il serait bon alors d’employer la transposition enharmonique, c’est-à-dire de substituer au ton de mi majeur, sa tonalité enharmonique de ré majeur.

Ce ne serait plus alors qu’une transposition à la seconde mineure du ton écrit.

Il est bien entendu que l’emploi de ce procédé ne serait utile qu’autant que la modulation aurait une certaine durée et serait indiquée, dans un morceau écrit, par un changement d’armure.

L’habitude de la transposition peut s’acquérir en peu de temps ; mais il sera toujours prudent, avant de commencer un morceau que l’on ne connaît pas, de le parcourir rapidement des yeux, afin de ne pas s’exposer à rencontrer une difficulté imprévue.

NOTE (k). — Page 87.

On a vu (1re partie, 14e leçon) que le triolet était la division ternaire d’une figure de note simple. On emploie aussi, ce qui est l’inverse du triolet, la division binaire d’une figure de note pointée.

Pour noter cette division binaire, on se sert des figures mêmes qui représentent la division ternaire, en ayant soin, pour en faciliter la lecture, de placer un 2 au-dessus du groupe binaire.

Ex.

\new PianoStaff <<
  \new Staff = "right" \relative c'' {
    \time 6/8
    r8 e d c b a
    \times 3/2 { c g } \times 3/2 { a b }
  }
  \new Staff = "left" \relative c {
    \clef bass
    \time 6/8
    c4. e
    g f^"etc."
  }
>>

Deux figures de notes employées dans cette division binaire ont une valeur égale à trois des mêmes figures employées dans la division ternaire (les tiers valent alors des demies).

Si le triolet n’est autre, quelquefois, qu’un temps d’une mesure composée transporté dans une mesure simple, la division dont nous parlons ici est au contraire, un temps d’une mesure simple transporté dans une mesure composée.


FIN DES NOTES.