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Margot avec admiration.

C’est vrai ! Mais aussi, vois-tu, vous êtes plus forts. Quand vous voulez vous sauver par exemple, vous n’avez pas de robe qui vous empêche de courir. Nous autres, nous sommes toujours sûres de rester en arrière. C’est pour cela que nous avons peur. Si nous n’avions pas peur, va ! nous serions bien aussi braves que les garçons !

Paul.

Oui, mais est-ce que je ne vais pas être puni tout à l’heure à ta place ?

Margot.

En effet ! Moi je ne pourrais pas faire cela. Écoute, si tu es puni, je te tiendrai compagnie tout le temps et j’irai demander des gâteaux à Victoire pour toi. (Soupirant.) Tu sais, il y en a beaucoup des gâteaux !… Et je ne t’en demanderai pas une seule bouchée.

Paul.

Je t’en donnerai, va !

Margot.

Mais ça me fera tout de même de la peine que tu sois seul puni !… Tiens ! Dis que c’est nous deux !

Paul.

C’est bon.