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çois je ſerois un traitre. Ce n’eſt point au Vainqueur de Liſſa : comblé des bienfaits de ſa Majeſté l’Impératrice, pendant que j’ai eu l’honneur de la ſervir je ſerois un ingrat. Ce n’eſt point au plus généreux des Maitres, non plus qu’au Monarque dont je viens d’éprouver la clémence je ſerois un flatteur. C’eſt au Protecteur des Arts, c’eſt à l’Ami des talens que j’offre l’Apologie de celui que j’exerce pour l’amuſement de ſon auguſte Cour ; quel moyen plus ſûr de rendre mes argumens invincibles que de les décorer du nom de VOTRE MAJESTÉ ? C’eſt en travaillant pour le bien de ma cauſe manifeſter au Public la reconnoiſſan-