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fait destituer son concurrent, et s’est emparé de toute l’autorité. L’exportation quelconque des céréales est un crime qui emporte la peine capitale ; à plus forte raison, la vente du riz payé en impôt pour l’entretien du roi est un énorme crime d’État ; enfin, cette fraude a été cause qu’une année de disette est devenue, pour plusieurs provinces, une année de véritable famine. Mais que lui importe ? Tant qu’il sera puissant et riche, personne n’osera lui demander compte de ses actes. »





Le tableau suivant des divisions administratives, civiles et militaires, est extrait du traité de géographie qui a le plus de vogue en Corée. Il a été corrigé, vers 1850, d’après les documents officiels publiés par le gouvernement. Les villes y sont classées par rang d’importance, selon le grade du mandarin qui les gouverne.

« Le royaume a, de l’est à l’ouest, 1,280 lys ; du nord au sud, 2,998. Il est divisé en huit provinces nommées : Kieng-keï, Tsiong-tsieng, Tsien-la, Kieng-sang, Kang-ouen, Hoang-haï, Ham-kieng, et Pieng-an.

« La ville directement à l’est de la capitale est Nieng-haï, à 745 lys, dans la province de Kieng-sang, La ville directement à l’ouest est Tsiang-ien à 525 lys, dans la province de Hoang-haï. La ville directement au sud est Haï-nam, à 896 lys, dans la province de Tsien-la. La ville directement au nord est On-seng, à 2,102 lys, dans la province de Ham-kieng[1].


I. KIENG-KEI-TO.


« Cette province est bornée à l’est et au nord-est par celle de Kang-ouen ; au sud et au sud-est par celle de Tsiong-tsieng ; au sud-ouest par la mer (Jaune) ; à l’ouest et au nord-ouest par la province de Hoang-haï.

  1. Un coup d’œil sur la carte montre que cette orientation n’est qu’approximative.