Page:Daire, Louis-François - Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville et du doyenné d'Encre, aujourd'hui Albert.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
Histoire de la Ville

la riviere de son nom, trente-un nord-quart-nord-est de Paris, à sept lieues est-nord-est d’Amiens, cinq de Péronne, huit sud-ouest d’Arras, & trente-cinq nord-quart-nord-est de Paris. Ce lieu, avant l’an 860, appartenoit à l’Abbaye de Saint Ricquier (Miraculu Sancli Richarii). L’Abbé lngelart le vendit au Roi Hugues Capet, qui y fit construire un Château (Spicilegium, t. 2, p. 327 & 343). D’autres prétendent que ce fût Hugues Ier, Comte de Ponthieu, qui obtint la permission de murer & fortifier cet endroit dès qu’il en devint possesseur par son mariage avec la fille de ce Monarque. Elfiede en étoit Seigneur en 1016. Il porta, ainsi que ses Successeurs, le titre de premier avoué de l’Abbaye de Corbie, qu’il vexa beaucoup, ainsi que ses Vassaux, mais il renonça par accord à ses prétentions (Ducange, Manuf.). L’an 1018, le Roi Robert, après avoir réprimé ses excès, lui défendit de faire payer à l’Abbaye les frais de ses voyages pour les expéditions royales, à moins qu’il ne marchât avec l’Abbé. Gautier ou Vautier, lui succédoit en 1041. Dans une Charte de 1056, émanée du Comte de