Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il se tenait sur la réserve, plus il avait d’attentions délicates, et plus le chef semblait satisfait ; mais si par un mot, ou un regard, il laissait voir trop de chaleur ou de passion, alors il était mécontent, et touchait aussitôt son poignard, ou s’élançait de son siège, comme pour se porter à quelqu’action violente : la voix de cet homme faisait tressaillir Victoria, toujours gênée devant lui ; et pour tout au monde, elle eût souhaité de voir son visage.

Quant à sa maîtresse ou sa femme, c’était autre chose ; elle traitait Victoria avec assez de civilité, et même d’attention, en présence du chef ; mais quand il était absent, elle ne la regardait plus que d’un air qui annonçait la menace et la perfidie.

Le maure Zofloya accompagnait