Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa liaison avec lui, elle voulut, mais ne put reprendre le ton de hauteur qu’une fierté plus grande lui avait fait perdre. Et puis, sitôt qu’elle le regardait, (enveloppé par intervalles de la foudre qui ne le touchait point) sa beauté, sa grâce lui faisaient oublier bien vite son infériorité, et ses sens ravis se refusaient à le voir autre chose qu’un être d’un ordre supérieur à tous les mortels.

Pendant qu’ils étaient ainsi dans le milieu de ces épouvantables solitudes, et qu’ils gardaient ce silence solemnel qu’impose ordinairement la force de l’orage, qui ne s’arrêtait que pour recommencer avec plus de violence, le son de voix humaines vint frapper leurs oreilles. Il parut des lumières à travers les fentes des rochers, qui semblaient des météores