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Victoria. Elle se voyait assise auprès d’une affreuse ennemie, entourée de mort et de danger ! elle se leva pour chercher des yeux Zofloya, mais elle ne l’aperçut point, et son âme en frémit… elle se rassit pour écouter les paroles de Léonardo.

« Mathilde Strozzi, dit-il encore à voix basse, je ne vous reproche rien… je ne vous dirai pas que vos artifices ont perdu ma jeunesse, et m’ont conduit où je suis. Non, je ne m’en plains pas… une cause plus éloignée m’a plongé dans le malheur… mais, regardez ce qui se passe ici en ce moment… chère Mathilde ! je ne considère que l’amour que je t’ai porté ; les années que nous avons été unis ; je me souviens que tu as partagé également mes périls et mes chagrins, et je te pardonne