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Laurina, qui retomba pesamment des bras de Léonardo.

» Parle, parle donc à ta pauvre mère, Victoria, lui dit vivement son frère. As-tu toi-même été assez irréprochable dans ta conduite, pour affecter cette sévérité déplacée, et n’as-tu pas besoin ainsi qu’elle, de miséricorde ? »

» Ah, que voilà qui est bien dit ! s’écria Victoria en riant amèrement ; si ma conduite a été fautive, si je me suis égarée, à qui doit-on s’en prendre ? ma mère, poursuivit-elle, en regardant Laurina hardiment, vous avez abandonné vos enfans, pour suivre un séducteur, et il vous en a récompensée, comme cela devait être. C’est vous qui avez causé ma perte, et c’est à vous à répondre de mes crimes : puis-je… ah ! puis-je